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Empowering in Agriculture

Join us in transforming the lives of women in Côte d’Ivoire through innovative agricultural practices. Our project focuses on providing essential tools and support to enhance productivity and economic independence.

Projet pilote

Le projet pilote en Côte d’Ivoire vise à autonomiser les femmes dans le secteur de la transformation du manioc. En introduisant des machines modernes, nous visons à réduire le travail manuel et à améliorer la productivité. Cette initiative soutient non seulement les femmes sur le plan économique, mais contribue également à la croissance globale du secteur agricole de la région.

Le présent projet intitulé « APPUI A L’INDUTRIALISATION DE LA PRODUCTION D’ATTIEKE » dans le village de Debrimou, dans le Département de Dabou (District des Lagunes), se propose de lutter pour l’autosuffisance alimentaire à travers l’appui à l’autonomisation de la femme. D’une durée de trois mois, le projet pilote permettra d’assister un groupement de cinquante (50) femmes dudit village en les dotant d’une unité semi-industrielle de fabrication d’Attiéké, d’un champ d’une superficie de 10 hectares cultivés avec de manière mécanique et en mettant en place un circuit de vente pour leur production.

Se référant aux domaines d’intervention : autonomisation économique des femmes, participation aux processus de développement nationaux et sécurité alimentaire, le budget prévisionnel dudit projet s’élève à 47 991 000 FCFA.

  • CONTEXTE ET JUSTIFICATION

 L’attiéké, spécialité culinaire traditionnelle et incontournable de la gastronomie Principale source de revenus de nombreuses populations, de l’Afrique subsaharienne, le manioc est consommé sous différentes formes parmi lesquelles l’Attiéké ; qui fait de plus en plus partie des habitudes alimentaires des populations de l’Afrique et du monde entier.

Spécialité culinaire traditionnelle et incontournable de la gastronomie ivoirienne à base de manioc, produit en majorité par les femmes du Sud du pays, l’Attiéké a été labélisée par l’Organisation Africaine de Propriété Intellectuelle le 21 mai 2024 comme « marque collective ».

Cette labélisation a de grands avantages pour la Côte d’Ivoire qui a désormais le monopole sur la production et la commercialisation de l’attieké. En terme économique, cette protection va conférer des parts de marché assez conséquentes aux producteurs de ce met de renommée internationale, d’où l’augmentation des possibilités d’exportation.

 Il va falloir donc, pour les producteurs, respectant les normes, moderniser la production et même l’industrialiser.

D’où l’opportunité de ce projet qui, non seulement permettrait aux femmes rurales d’avoir des revenus substantiels et réguliers en vue de leur autonomisation économique, mais aussi lutterait contre l’insécurité alimentaire et la cherté de la vie par l’approvisionnement régulier des marchés locaux et internationaux.

  • LES LIMITES DE LA FABRICATION ARTISANALE DE L’ATTIEKE

Selon les enquêtes, 96% des transformatrices produisent l’attiéké par le mode artisanal. Cette manière de produire l’attiéké présente plusieurs contraintes :

  • Processus long :

Le processus de transformation du manioc en attiéké respecte plusieurs étapes :

  • Achat du manioc bord champ
  • Transport du manioc sur le lieu de production ;
  • Épluchage ;
  • Lavage ;
  • Broyage ;
  • Fermentation ;
  • Pressurage ;
  • Émottage
  • Granulation (sémoulage)
  • Séchage
  • Tamisage
  • Défibrage
  • Cuisson

Ce processus peut prendre 2 à 3 jours et est fait presque entièrement (en dehors du broyage) à la main.

  • Taches pénibles :

Les tâches à exécuter dans le processus de transformation du manioc, avec l’unité artisanale sont pénibles et demandent beaucoup d’effort physique. Les transformatrices, ne disposant pas de moyens conséquents pour l’achat d’équipements modernes, louent le service des moulins et des broyeurs ambulants. Elles travaillent individuellement ou en famille et, sont souvent aidées par des femmes, rémunérées à la hauteur de la tâche effectuée.

  • Revenus maigre

Au vu des deux premières contraintes, les femmes sont obligées de produire l’attieké en petite quantité pour la consommation familiale et la vente locale. Elles sont entièrement dépendantes des commerçantes extérieures à leurs villages.

La Société coopérative Simplifiée Gnam Anang de Debrimou produit en moyenne 5 tonnes d’attiéké par semaine, soit une production annuelle de 240 tonnes, soit un chiffre d’affaire de 96 000 000 FCFA (146 342 £) et un bénéfice net de 32 000 000 FCFA (48 780£). Ceci représente un revenu mensuel d’environ 50 000 FCFA (76£) par femme, ce qui ne vaut même pas le Smig en Côte d’Ivoire.

  • Entrave à l’autonomisation de la femme

Si on ajoute à toutes ces contraintes les inégalités sont persistantes que subissent les femmes qui n’ont souvent aucun droit sur les terres, n’ont pas accès à l’héritage, rencontrant des difficultés d’accès au crédit car les femmes n’ont rien à mettre en gage, leur autonomisation devient utopique si rien n’est fait.

  • FABRICATION SEMI-INDUSTRIELLE DE L’ATTIEKE

Pour tenter d’enrayer les importations massives de produits alimentaires, plusieurs pays africains ont misé sur la naissance toujours attendue d’industries locales de transformation des produits agricoles.

La mise en place d’un procédé technologique (s’il est bien maitrisé) se justifie en sens qu’elle permet de réduire le temps de production et par ricochet d’augmenter le rendement (rendement minimum = rendement artisanal x 5) tout en rendant les travaux moins pénibles.

Notre approche comprend non seulement un soutien à la commercialisation locale et internationale, mais aussi des programmes de formation qui dotent les femmes des compétences nécessaires pour bien gérer leur coopérative. Ce projet constitue un pas vers le développement durable et l’indépendance économique des femmes dans l’agriculture.